iVoox Podcast & radio
Descargar app gratis

Podcast
Choses à Savoir 2c4z37
Por Choses a Savoir
2.719
786
Développez votre culture générale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations. 5h195o
Développez votre culture générale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quelle est la différence entre les Frères musulmans et les salafistes ?
Episodio en Choses à Savoir
Les Frères musulmans et les salafistes sont deux courants importants de l’islam sunnite contemporain, souvent confondus dans le discours public. Pourtant, ils ont des objectifs, des méthodes et des visions du monde bien distincts, même s’ils partagent parfois certains points doctrinaux. Origine et histoire Les Frères musulmans sont un mouvement islamiste né en Égypte en 1928, fondé par Hassan al-Banna. Leur objectif est de réislamiser la société par le bas, en utilisant l’éducation, la prédication et l’action politique. Ils considèrent l’islam comme un système global englobant la foi, la politique, l’économie et la société. Très tôt, le mouvement a cherché à influencer les institutions et à participer à la vie politique dans plusieurs pays arabes (Égypte, Jordanie, Tunisie, etc.). Les salafistes, quant à eux, ne forment pas une organisation unique, mais plutôt un courant de pensée qui cherche à revenir à l’islam des origines, tel qu’il aurait été pratiqué par les "salaf" (les pieux ancêtres des trois premières générations de musulmans). Ce courant prend son essor au XIXe siècle, mais se développe fortement au XXe siècle, notamment sous l’influence de l’Arabie saoudite et du wahhabisme. Objectifs et méthodes Les Frères musulmans veulent transformer la société en profondeur pour instaurer, à terme, un État islamique. Ils privilégient souvent une approche graduelle, en s’insérant dans les institutions démocratiques. Ils ont par exemple participé à des élections en Égypte, en Tunisie ou au Maroc. Les salafistes, eux, rejettent généralement la démocratie, qu’ils considèrent comme une innovation étrangère à l’islam. Leur objectif est la pureté doctrinale et rituelle, pas nécessairement la conquête du pouvoir (sauf pour certains groupes armés). Ils se divisent en plusieurs sous-courants : les salafistes quiétistes, centrés sur la prédication apolitique ; les salafistes politiques, qui participent parfois à la vie publique ; et les salafistes djihadistes, comme Al-Qaïda ou Daech, qui prônent la violence pour instaurer un califat. Vision du monde Les Frères musulmans ont une vision idéologique plus moderne, même si elle est conservatrice : ils acceptent l’usage des médias, du droit constitutionnel, et parfois du pluralisme politique, dans une optique islamique. Ils sont souvent structurés comme des mouvements de masse avec des branches sociales, caritatives, étudiantes. Les salafistes, en revanche, privilégient une lecture littéraliste du Coran et de la Sunna, avec une stricte séparation entre "vrai islam" et "innovations" à rejeter. Ils se méfient des partis, des compromis, et de tout ce qui s’éloigne de l’islam originel. En résumé Les Frères musulmans sont des islamistes politiques réformistes, tandis que les salafistes sont des puristes doctrinaux, méfiants envers la modernité. Les premiers veulent transformer la société par la politique, les seconds veulent préserver la foi par le retour aux sources. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
03:00
Pourquoi l’expression "voir la vie en gris" est-elle à prendre au pied de la lettre ?
Episodio en Choses à Savoir
L’expression "voir la vie en gris", souvent utilisée pour décrire un état dépressif, n’est pas qu’une simple métaphore. Elle correspond à un phénomène bien réel, documenté par les neurosciences : les personnes souffrant de dépression perçoivent les couleurs de façon altérée, notamment avec une réduction de la capacité à distinguer les contrastes visuels, ce qui donne littéralement une vision plus terne, plus grisée du monde. Une perception visuelle modifiée par la dépression Ce phénomène a été mis en évidence par plusieurs équipes de recherche, notamment dans une étude menée en 2010 par l’université de Fribourg en Allemagne, publiée dans la revue Biological Psychiatry. Les chercheurs ont montré que les patients dépressifs perçoivent moins bien les contrastes visuels, en particulier les contrastes liés à la luminance (la quantité de lumière reflétée par un objet). Cela rend les couleurs moins vives, les formes moins nettes, et la scène visuelle globalement plus plate. Les participants ont été soumis à des tests visuels, notamment à des images de rayures contrastées. Résultat : les personnes atteintes de dépression voyaient ces contrastes de manière significativement atténuée par rapport au groupe témoin non dépressif. Cette diminution de la sensibilité au contraste explique en partie pourquoi le monde semble "gris", sans relief ni éclat aux yeux des personnes concernées. Une origine neurologique : le rôle de la dopamine Sur le plan biologique, cette altération serait liée à une baisse de la dopamine, un neurotransmetteur impliqué non seulement dans le plaisir et la motivation, mais aussi dans la régulation du traitement visuel dans la rétine. En effet, la dopamine joue un rôle crucial dans la transmission des signaux lumineux depuis la rétine vers le cerveau. Quand elle est déficiente — ce qui est fréquent chez les personnes dépressives — la réponse visuelle est affaiblie, en particulier dans la détection des contrastes. Ce lien entre humeur et perception visuelle suggère que la dépression n’affecte pas uniquement la pensée ou les émotions, mais modifie aussi la façon même dont le cerveau perçoit le monde physique. Une piste pour le diagnostic ? Ce phénomène pourrait même devenir un outil de diagnostic. Certaines recherches expérimentent l’usage de tests de perception des contrastes visuels comme indicateurs de l’état dépressif, ou pour mesurer l’efficacité des traitements. Si la sensibilité au contraste s’améliore, cela pourrait signifier que la dépression recule. En résumé, "voir la vie en gris" n’est pas une simple image poétique : c’est une réalité neurophysiologique. La dépression affecte la chimie du cerveau, et cela modifie notre vision au sens le plus littéral du terme. Le monde devient réellement plus terne, moins coloré… comme si l’émotion même s’était retirée de la perception. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
01:58
Pourquoi les rois du Moyen Âge enterraient-ils leur cœur à part ?
Episodio en Choses à Savoir
A l'époque médiévale, il était fréquent que les rois, tout comme d'ailleurs les reines et les grands nobles soient inhumés selon un rituel bien particulier : leur corps, leur cœur et parfois même leurs entrailles étaient enterrés séparément, dans des lieux différents. Cette pratique, connue sous le nom de "sépulture multiple", peut sembler étrange à nos yeux modernes, mais elle obéissait à des logiques religieuses, politiques et symboliques très fortes. D’abord, il faut comprendre que le cœur était considéré comme le siège de l’âme, des sentiments et de la foi. Alors que le corps physique retournait à la terre, le cœur représentait une essence plus pure, plus spirituelle. L’Église médiévale, marquée par le christianisme, valorisait cette dissociation pour permettre une dimension mystique à la mort : offrir son cœur à Dieu, à une abbaye, à une cathédrale ou à une ville significative était vu comme un acte de piété. Mais la motivation n’était pas seulement religieuse. La politique jouait un rôle majeur. Les monarques étaient souvent souverains de plusieurs territoires à la fois, et choisir d’inhumer le cœur dans une ville différente de celle où reposait le corps permettait d'affirmer un lien symbolique fort avec cette région. Par exemple, Philippe le Hardi, roi de , fit enterrer son cœur dans l’abbaye de La Ferté, en Bourgogne, renforçant ainsi son attachement aux monastères cisterciens. Aliénor d’Aquitaine, quant à elle, fit séparer sa dépouille entre Fontevraud et d’autres lieux symboliques. Cette pratique avait aussi des avantages pratiques. À une époque où les déplacements étaient lents et pénibles, il était difficile de transporter un corps entier sur de longues distances. Extraire le cœur ou les viscères permettait de préserver plus facilement une partie du défunt pour une inhumation honorifique dans un autre lieu, tout en évitant les problèmes de décomposition. Par ailleurs, ce morcellement funéraire donnait lieu à des funérailles multiples, ce qui permettait de multiplier les cérémonies, les messes et les hommages dans plusieurs villes, consolidant la mémoire du souverain dans tout le royaume. Ces pratiques participaient à la construction d’un culte monarchique, où la dépouille devenait une relique politique. Cette tradition s'est poursuivie jusqu’à l’époque moderne. Le cœur de Louis XVII, mort en captivité à la Révolution, fut conservé à part, et celui de Louis XIII reposa longtemps dans un reliquaire distinct. Même Napoléon, au XIXe siècle, souhaitait que son cœur soit inhumé à part, bien que cela ne fut finalement pas fait. En somme, l’inhumation séparée du cœur était un geste hautement symbolique, mêlant foi, pouvoir et mémoire. Elle révèle à quel point la mort des rois était un événement public, pensé pour marquer durablement les corps et les esprits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:12
Pourquoi notre langue s'appelle-t-elle le "français" ?
Episodio en Choses à Savoir
Le mot « français » vient du nom d’un peuple germanique : les Francs. Au Ve siècle, après la chute de l’Empire romain, les Francs — un peuple germanique — s’installent en Gaule et y fondent un royaume sous la dynastie mérovingienne, puis carolingienne. Le nom Francie désigne au départ le territoire contrôlé par les Francs, centré autour de l’actuelle Île-de-. Progressivement, ce nom va s’étendre à l’ensemble du royaume, puis donner son nom au pays : . 2. Langue d’oïl, langue romane… et français Au Moyen Âge, plusieurs langues ou dialectes étaient parlés dans le territoire de la future : Langue d’oïl au nord (issue du latin vulgaire, comme l’espagnol ou l’italien) Langue d’oc au sud Et des langues celtiques ou germaniques dans certaines régions Parmi ces idiomes, le dialecte de la région parisienne (Île-de-), influencé par les Francs, va peu à peu s’imposer, notamment parce que c’est celui de la cour royale et de l’istration. 3. Un nom politique et culturel : le "français" À partir du XIIIe siècle, ce dialecte dominant est appelé « français », car c’est celui de la politique, du royaume de , et des rois de . Il devient la langue prestigieuse, celle des lettrés, des lois, et des échanges officiels. 4. Une reconnaissance officielle 1539 : L’ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par François Ier, impose que les actes juridiques soient rédigés en français et non plus en latin. Cela contribue à renforcer l’identité linguistique nationale. Ce « français » est donc le nom donné à la langue du royaume de , devenue langue officielle et identitaire. Notre langue s’appelle le français parce qu’elle descend d’un dialecte roman parlé dans la région contrôlée par les Francs, et qu’elle est devenue la langue de la royale, avant de s’imposer à tout le territoire. Ce nom est donc un héritage historique et politique, plus qu’un simple reflet linguistique. Mais alors question subsidaire, pourquoi le peuple germanique des Francs s'appelaient ainsi ? Si les Romains les ont appelé les Francus, c'est parce que ce terme est dérivé de l’ancien germanique frank, qui signifie « libre ». Pourquoi libre ? Plusieurs hypothèses coexistent : Hypothèse sociale : les Francs auraient été ainsi nommés pour insister sur leur statut de « peuples libres », en opposition aux esclaves ou aux peuples soumis à Rome. Hypothèse politique : il pourrait aussi s’agir d’un nom d’alliance désignant une coalition de tribus germaniques libres. Hypothèse militaire ou symbolique : certains linguistes ont proposé que le mot soit lié au franca, une sorte de javelot (mais cette hypothèse est minoritaire). Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:40
Quel est le pays comptant le plus d'infidèles ?
Episodio en Choses à Savoir
Selon une étude menée par le Bebdible Research Center en septembre 2022 et publiée en 2023 par Insider Monkey, la Thaïlande arrive en tête du classement mondial de l’infidélité, avec 51 % des personnes interrogées reconnaissant avoir trompé leur partenaire. Cette enquête, réalisée à partir de plus de 1,9 million de données et 23 872 répondants issus de divers pays, fournit une photographie saisissante des comportements conjugaux à l’échelle planétaire. La prévalence élevée de l’infidélité en Thaïlande s'explique en partie par des facteurs culturels profondément ancrés. L’existence du concept de "Mia Noi" – littéralement "petite épouse" – désigne des relations extraconjugales que certains hommes entretiennent de manière plus ou moins assumée. Cette pratique, bien que controversée, est socialement tolérée dans certains milieux, particulièrement chez les classes aisées. Les autres champions de l’infidélité Dans le classement établi par l’étude, plusieurs pays européens figurent également parmi les plus "infidèles". Le Danemark (46 %), l’Allemagne (45 %), l’Italie (45 %) et la (43 %) illustrent des sociétés dans lesquelles les normes sociales plus libérales vis-à-vis de la sexualité pourraient jouer un rôle. Toutefois, il est difficile de savoir si ces chiffres traduisent une réalité objective ou simplement une plus grande honnêteté dans les réponses. Voici le classement des 10 premiers pays selon l’étude : 1. Thaïlande – 51 % 2. Danemark – 46 % 3. Allemagne – 45 % 4. Italie – 45 % 5. – 43 % 6. Norvège – 41 % 7. Belgique – 40 % 8. Espagne – 39 % 9. Finlande – 36 % 10. Royaume-Uni – 36 % L’infidélité : un phénomène universel… aux multiples visages Loin d’être un simple "écart de conduite", l’infidélité peut répondre à des logiques très variées : recherche d’aventure, manque de communication, insatisfaction affective ou sexuelle, ou encore besoin de se sentir désiré(e). Elle peut aussi être un symptôme d’une crise plus profonde dans la relation de couple. Une lecture anthropologique de l’infidélité Sur le plan anthropologique, l’infidélité existe dans presque toutes les sociétés humaines, ées et présentes, ce qui pousse de nombreux chercheurs à y voir un comportement universel. Pour certains biologistes évolutionnistes, il s’agirait d’une stratégie adaptative. Chez les hommes, l’infidélité permettrait théoriquement de maximiser les chances de reproduction en diversifiant les partenaires. Chez les femmes, elle pourrait être un moyen d’accéder à des ressources ou à de meilleurs gènes pour leur progéniture, tout en maintenant une relation stable avec un partenaire "officiel". Des anthropologues comme Helen Fisher ont montré que l’espèce humaine combine souvent attachement à long terme et désir de nouveauté sexuelle, ce qui explique en partie le conflit entre fidélité sociale et infidélité biologique. D’autres, comme David Barash, évoquent le concept de "monogamie imparfaite", selon lequel la fidélité exclusive ne correspond pas toujours à nos instincts les plus profonds, même si elle reste socialement valorisée. Il faut également considérer les modèles culturels dans lesquels ces comportements s’inscrivent : certaines sociétés tolèrent ou ritualisent l’infidélité, d’autres la punissent sévèrement. Cette variation extrême entre cultures souligne que si le désir d’infidélité peut être universel, sa gestion est toujours culturelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
03:06
Doit-on rendre l'argent si le distributeur s'est trompé ?
Episodio en Choses à Savoir
Imaginez la scène : vous retirez 50 euros à un distributeur automatique, et la machine vous en donne 100. Un coup de chance ? Pas vraiment. En , la loi est très claire : vous êtes dans l’obligation de rendre l’argent, même si l’erreur vient de la machine. Ce type de dysfonctionnement peut sembler rare, mais il arrive plus souvent qu’on ne le pense. Et il pose une question juridique simple mais essentielle : garder cet argent est-il un délit ? La réponse est oui. En droit français, profiter sciemment d’une erreur pour s’enrichir constitue ce qu’on appelle un “enrichissement sans cause”, et dans certains cas, cela peut même être requalifié en vol ou abus de confiance, ibles de poursuites pénales. Prenons un exemple concret : si vous retirez de l’argent à un distributeur défectueux qui vous remet une somme supérieure à celle que vous avez demandée, vous êtes censé signaler l’erreur et restituer l’excédent. À défaut, la banque peut vous réclamer l’intégralité de la somme perçue à tort, assortie de frais bancaires, parfois appelés commissions d’intervention. Et si vous refusez de coopérer, elle peut engager des poursuites devant les tribunaux civils ou même pénaux, notamment si l’intention frauduleuse est démontrée. La jurisprudence va dans ce sens : les juges estiment que le client a l’obligation morale et légale de corriger l’erreur, même si le ticket de retrait ou l’application bancaire n’indique pas d’anomalie. L’erreur matérielle de la machine ne dispense pas de restituer ce qui ne vous appartient pas. Et attention : les distributeurs sont presque tous équipés de caméras et chaque opération est traçable électroniquement. Ce qui signifie que même si vous quittez discrètement les lieux, la banque saura rapidement qui a retiré quoi et quand. Certaines affaires similaires ont déjà conduit à des peines de prison avec sursis ou à des amendes salées, notamment quand plusieurs retraits successifs ont été effectués avec la conscience du dysfonctionnement. Par exemple en 2020, un habitant de Montpellier se rend dans un distributeur pour retirer 20 euros. À sa grande surprise, le distributeur crache plusieurs billets, pour un total de 1000 euros. Au lieu de signaler l’anomalie, l’homme repart discrètement… mais revient plusieurs fois dans la journée pour tenter d’autres retraits. Ce qu’il ignore, ou feint d’ignorer, c’est que les distributeurs sont équipés de caméras de vidéosurveillance, et que chaque transaction est enregistrée numériquement. Très vite, la banque remarque l’erreur et remonte jusqu’à lui. Résultat : il est interpellé, poursuivi en justice pour vol, et contraint de rembourser l’intégralité des sommes indûment perçues. Le tribunal retient que le client avait conscience du dysfonctionnement et a agi de manière répétée, ce qui caractérise l’intention frauduleuse. En résumé, même si l’argent ne sort pas de la poche d’un guichetier mais d’une machine, le principe légal reste le même : ce qui ne vous est pas dû doit être rendu. La morale de l’histoire ? Si le distributeur se transforme soudain en Père Noël… méfiez-vous. En droit, l’erreur ne fait pas le bonheur, et encore moins une excuse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:13
Pourquoi ne faut-il pas dire “je t'aime” dans une langue étrangère ?
Episodio en Choses à Savoir
Que l’on parle français, anglais, arabe ou japonais, les mots que l’on utilise ne se contentent pas de transmettre des idées : ils modifient aussi notre manière de ressentir. De nombreuses études en psycholinguistique ont montré que nos émotions ne sont pas perçues ni exprimées de la même façon selon la langue que nous utilisons. Ce phénomène, à la croisée des neurosciences, de la psychologie et de la linguistique, repose sur plusieurs mécanismes cérébraux bien identifiés. 1. Une langue étrangère est moins chargée émotionnellement Quand on parle une langue étrangère, l’attachement affectif est souvent moindre. En d’autres termes, les mots qui nous bouleverseraient dans notre langue maternelle peuvent paraître plus neutres ou plus distants dans une langue apprise à l’école. Ce phénomène s’explique par la manière dont les émotions sont associées aux souvenirs précoces : la langue maternelle est intimement liée à l’environnement familial, aux premières expériences émotionnelles, aux affects. Une étude particulièrement célèbre menée par Catherine Harris (Florida International University, 2003) a montré que les jurons ou insultes dans une langue étrangère provoquaient une réaction physiologique plus faible (comme une augmentation moindre du rythme cardiaque ou de la conductance cutanée) que dans la langue maternelle. Les participants ressentaient littéralement moins d'émotion en langue étrangère. 2. Une distanciation cognitive accrue en langue étrangère Une étude marquante publiée en 2017 dans Psychological Science par Sayuri Hayakawa et Boaz Keysar (Université de Chicago) a mis en évidence que penser en langue étrangère réduit les biais émotionnels et moraux. Par exemple, face à un dilemme moral classique (tuer une personne pour en sauver cinq), les participants prenaient des décisions plus rationnelles et utilitaristes en langue étrangère qu’en langue maternelle. Cela suggère que parler une autre langue active des circuits cérébraux plus "froids", notamment ceux associés au contrôle cognitif (dans le cortex préfrontal), et désactive partiellement les régions limbique et amygdalienne, impliquées dans les réponses émotionnelles. Le langage agit donc comme un filtre cognitif. 3. Le cerveau traite différemment les émotions selon la langue Des études en neuroimagerie montrent que le traitement émotionnel dans le cerveau varie selon la langue utilisée. En particulier, lorsqu’on entend des mots émotionnels dans sa langue maternelle, l’insula et l’amygdale (centres de la peur, de la douleur sociale, de la joie) sont plus fortement activées que lorsque ces mots sont entendus en langue étrangère. En revanche, la langue étrangère active davantage le cortex préfrontal dorsolatéral, impliqué dans la prise de décision rationnelle. C’est comme si la langue étrangère activait davantage le "cerveau logique", et la langue maternelle le "cerveau émotionnel". 4. Pourquoi il ne faut pas dire "je t'aime" dans une autre langue Dire « je t’aime » dans sa langue maternelle, c’est puiser dans un réseau d’émotions enracinées depuis l’enfance, liées aux premières attaches affectives, à l’intimité familiale, aux premières vulnérabilités. En revanche, le dire dans une langue étrangère — même parfaitement maîtrisée — diminue l’intensité émotionnelle perçue, car cette langue n’active pas les mêmes régions cérébrales de la mémoire affective. Les mots prononcés dans une langue apprise tardivement mobilisent plus de contrôle cognitif que de vécu sensoriel. Le cerveau les traite de manière plus distante, moins viscérale. Ainsi, même si la phrase est grammaticalement correcte, le cœur ne vibre pas de la même façon. Ce décalage peut rendre certaines déclarations moins authentiques ou moins touchantes, simplement parce qu’elles ne résonnent pas dans les mêmes circuits neuronaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:53
Je lance ma chaine Youtube
Episodio en Choses à Savoir
Pour découvrir mes vidéos: Youtube: https://www.youtube.com/@SapristiFR TikTok: https://www.tiktok.com/@sapristifr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
01:24
Pourquoi les rois de s'appellent presque tous Charles, Philippe ou Louis ?
Episodio en Choses à Savoir
À première vue, cela pourrait sembler monotone. Louis IX, Louis XIV, Charles V, Philippe Auguste, Henri IV… La monarchie française semble s’être limitée à une poignée de prénoms, répétés encore et encore pendant plus de mille ans. Mais derrière cette apparente routine se cache une véritable stratégie politique, religieuse et symbolique. Tout commence au haut Moyen Âge. Les rois mérovingiens, puis carolingiens, portaient déjà des prénoms issus de leur lignée, mais c’est avec les Capétiens, à partir de 987, que s’installe une logique durable de recyclage dynastique des prénoms. Le but ? Ancrer le pouvoir dans la continuité. En répétant les mêmes noms, les rois affirment qu’ils sont les héritiers légitimes de leurs prédécesseurs et qu’ils incarnent une même autorité royale, au-delà des générations. Prenons Louis, par exemple. Ce prénom devient central après le règne de Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis, canonisé en 1297. À partir de là, porter le nom de Louis, c’est revendiquer une dimension sacrée, presque divine, du pouvoir. C’est se présenter comme un roi pieux, juste, protecteur de la foi et du royaume. Il n’est donc pas étonnant que ce prénom ait été attribué à 18 rois de . Charles renvoie quant à lui à Charlemagne (Carolus Magnus), figure fondatrice de la royauté chrétienne en Occident. Un roi nommé Charles invoque donc l’image d’un conquérant, d’un unificateur, d’un empereur. Ce n’est pas anodin si Charles VII est celui qui met fin à la guerre de Cent Ans, ou si Charles V est surnommé “le Sage”. Le prénom Philippe, popularisé par Philippe Auguste, roi capétien du XIIe siècle, connote l’autorité forte, la centralisation du pouvoir, et l’expansion du territoire royal. D’autres Philippe suivront, en écho à cette figure d’un roi bâtisseur. Quant à Henri, il s’impose à la Renaissance et renvoie à Henri IV, premier roi bourbon, artisan de la paix religieuse et du renouveau monarchique après les guerres de Religion. Là encore, reprendre son prénom, c’est s’inscrire dans cette image de réconciliation et de renouveau. Ce choix de prénoms n’a jamais été laissé au hasard. Il s’agissait d’une forme de “branding” royal avant l’heure, une signature politique destinée à rassurer le peuple et les élites : le roi qui monte sur le trône n’est pas un inconnu, c’est un nouveau chapitre d’une même histoire. Ainsi, la répétition des prénoms royaux en n’est pas une routine, mais un acte de pouvoir. Une manière de dire que le roi n’est jamais vraiment un individu, mais un rôle, une fonction, un héritage incarné. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:11
Pourquoi faudrait-il faire du sport en rouge ?
Episodio en Choses à Savoir
C’est une idée qui circule depuis des années dans le monde du sport : porter un maillot rouge augmenterait les chances de victoire. Cela peut sembler anecdotique, voire superstitieux, mais cette affirmation est en réalité appuyée par plusieurs études scientifiques sérieuses. Couleur de la puissance et de l’agressivité, le rouge pourrait avoir un véritable impact psychologique et physiologique, tant sur les adversaires que sur les arbitres… voire sur les athlètes eux-mêmes. Une première étude fondatrice : les Jeux d’Athènes 2004 En 2005, une étude publiée dans la revue Nature par Russell Hill et Robert Barton, chercheurs à l’Université de Durham (Royaume-Uni), a analysé les résultats de plusieurs compétitions de taekwondo, boxe, lutte gréco-romaine et lutte libre aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Dans ces disciplines, les sportifs étaient assignés aléatoirement à porter un maillot rouge ou bleu. Les résultats sont clairs : les athlètes en rouge ont gagné 55 % des matchs, une différence statistiquement significative. Et plus le niveau était élevé (quart de finale, demi-finale, finale), plus l’avantage du rouge se confirmait. Les chercheurs ont conclu que le rouge pouvait augmenter la perception de dominance ou d’agressivité, influençant à la fois l’adversaire… et le jugement des arbitres. Football, rugby… même constat ? Depuis cette étude, d’autres recherches ont exploré l’effet du rouge dans divers sports : En football, une étude de 2008 publiée dans le Journal of Sports Sciences a examiné les résultats des équipes de Premier League anglaise entre 1946 et 2003. Les clubs portant traditionnellement du rouge, comme Manchester United, affichaient un taux de victoire à domicile de 63 %, contre 55 % pour ceux portant du bleu. En rugby, une étude menée sur le Tournoi des Six Nations a également montré que les équipes en rouge gagnaient légèrement plus souvent, mais les résultats restent discutés. Pourquoi le rouge aurait-il un tel effet ? Les explications avancées sont multiples : 1. Psychologie évolutionniste : dans la nature, le rouge est souvent associé à la dominance (pensons à la coloration de certains primates ou oiseaux). Les humains pourraient avoir hérité de cette sensibilité. 2. Effet psychologique sur l’adversaire : le rouge pourrait inconsciemment intimider ou provoquer une surestimation de l’agressivité de l’autre. 3. Influence sur les arbitres : des tests ont montré que des juges donnent des scores plus élevés à des sportifs portant du rouge que du bleu, dans des situations visuellement identiques (Hagemann et al., 2007). 4. Effet sur la performance du porteur : se sentir plus fort ou dominant en rouge pourrait améliorer la performance, par effet placebo ou confiance accrue. Conclusion Il ne suffit pas d’enfiler un maillot rouge pour gagner, bien sûr. Mais les données montrent que dans certains contextes sportifs, le rouge peut fournir un petit avantage psychologique, notamment dans les sports d’opposition ou lorsqu’un arbitre doit trancher. Une preuve supplémentaire que le sport se joue autant dans la tête que dans les muscles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:52
Pourquoi faudrait-il s'habiller en rouge avant une compétition sportive ?
Episodio en Choses à Savoir
Plusieurs études ont montré que dans certaines disciplines sportives, les athlètes ou équipes portant du rouge ont statistiquement plus de chances de gagner que ceux portant d'autres couleurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:17
Pourquoi les boissons gazeuses sont-elles meilleures en canette qu'en bouteille ?
Episodio en Choses à Savoir
Si beaucoup trouvent que les boissons gazeuses (sodas, eaux pétillantes…) ont un goût meilleur en canette qu’en bouteille, ce n’est pas qu’une impression subjective : il y a des explications physiques, chimiques et sensorielles, dont la perméabilité est un facteur clé. Voici pourquoi. 1. La perméabilité des matériaux : un enjeu pour le gaz Les bulles qu’on aime tant dans les boissons gazeuses sont dues au dioxyde de carbone (CO₂) dissous sous pression dans le liquide. Or, ce gaz peut s’échapper, petit à petit, à travers l’emballage. Les canettes en aluminium sont quasiment imperméables au gaz. Elles conservent donc très bien la pression et la carbonatation (le « pétillant »). À l’inverse, les bouteilles en plastique (PET) sont légèrement perméables : le CO₂ finit par s’échapper très lentement, même si la bouteille est fermée. Résultat : la boisson perd en gaz et peut sembler plus « plate » au bout d’un certain temps. Pour etre tres precis: Les canettes en aluminium sont quasiment imperméables au gaz, avec un taux de fuite de moins de 0,001 cm³ de CO₂ par jour, contre 0,05 à 0,1 cm³ pour une bouteille plastique. Résultat : en 12 semaines, une bouteille en PET peut perdre jusqu’à 7 % de sa carbonatation, contre moins de 0,5 % pour une canette. La différence est encore plus marquée à température élevée. 2. Les interactions entre le contenant et le contenu Les matériaux n’influencent pas seulement la conservation du gaz, mais aussi le goût perçu : Le PET, surtout à chaud ou après un stockage prolongé, peut libérer de microscopiques molécules plastiques ou des arômes parasites qui modifient légèrement le goût. Le verre, quant à lui, est neutre, mais les bouteilles en verre ne sont pas toujours aussi bien scellées que les canettes modernes. Les canettes, elles, sont tapissées à l’intérieur d’un revêtement protecteur (souvent à base de résines époxy), qui empêche le métal d’interagir avec le liquide. Résultat : un goût plus pur, mieux préservé, et plus constant d’une canette à l’autre. 3. La température et la forme influencent aussi la sensation Les canettes refroidissent plus vite que les bouteilles, et le froid amplifie la perception de fraîcheur et de pétillant. La petite ouverture de la canette limite aussi l’évasion du gaz pendant qu’on boit, contrairement à une bouteille qu’on ouvre une fois et qu’on referme mal. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:34
Pourquoi un avocat ne doit-il pas dénoncer son client meurtrier ?
Episodio en Choses à Savoir
Et bien oui, un avocat n’est pas obligé — et même n’a pas le droit — de dénoncer un client qui lui avoue avoir commis un meurtre. Cela tient à un principe fondamental du droit : le secret professionnel. Voici une explication claire et détaillée. Le secret professionnel est absolu En (et dans de nombreux autres pays), le secret professionnel de l’avocat est absolu, général et illimité dans le temps. Cela signifie que tout ce que le client confie à son avocat dans le cadre de sa défense est protégé. L’avocat n’a pas le droit de le révéler, ni à un juge, ni à la police, ni à qui que ce soit. Ce secret couvre : les aveux, les documents, les stratégies, les échanges écrits ou oraux. Si un avocat le brise, il encourt des sanctions disciplinaires, pénales et civiles. Mais attention : cela ne veut pas dire qu’il peut tout faire Un avocat n’a pas le droit d’aider activement son client à dissimuler un crime, par exemple en détruisant des preuves, en mentant pour lui, ou en participant à un faux témoignage. Ce serait de la complicité ou de l’entrave à la justice, ce qui est puni par la loi. Que peut faire l’avocat dans ce cas ? Si un client lui avoue un meurtre déjà commis, l’avocat doit continuer à le défendre au mieux dans le respect de la loi. Il peut : conseiller le silence ou la stratégie la plus favorable, éviter de mentir au tribunal, mais sans confirmer la culpabilité, inciter le client à se rendre ou à reconnaître les faits — mais sans l’y contraindre. Une exception rare : les crimes futurs En revanche, si un client annonce un crime à venir, notamment un meurtre imminent, certains systèmes juridiques autorisent (voire imposent) à l’avocat de lever le secret professionnel pour prévenir un danger grave et certain. En , cela reste extrêmement encadré (article 226-14 du Code pénal), et c’est rarement appliqué à des avocats — davantage aux médecins ou assistants sociaux. En résumé : L’avocat ne peut pas dénoncer son client pour un crime é, même s’il le confesse. Mais il ne peut pas l’aider à cacher la vérité ou commettre d’autres délits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:26
Pourquoi le Code noir n'a-t-il pas été aboli ?
Episodio en Choses à Savoir
Le Code noir, promulgué en 1685 sous Louis XIV, est un texte juridique destiné à encadrer l’esclavage dans les colonies françaises. Il fixe le statut des personnes réduites en esclavage, leurs droits (très limités) et surtout leurs obligations, ainsi que celles de leurs propriétaires. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le Code noir n’a jamais été officiellement abrogé par la . Pourquoi ? 1. Un texte devenu obsolète par les faits Le Code noir a perdu sa force juridique non pas par abrogation explicite, mais par l’évolution du droit et de la société : L’esclavage est aboli une première fois en 1794 sous la Révolution, mais rétabli par Napoléon en 1802. Il est définitivement aboli en 1848, sous la IIe République, grâce à Victor Schœlcher, sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies. À partir de là, l’existence d’un texte qui régit l’esclavage devient juridiquement caduque : on ne peut plus appliquer un code qui s’appuie sur une pratique désormais interdite. Mais voilà : le Code noir n’a jamais été expressément abrogé par une loi, tout simplement parce qu’il n’en avait plus besoin. Il est tombé en désuétude, comme on dit en droit. Il est devenu un texte mort, sans qu’on prenne la peine de l’enterrer formellement. 2. Pourquoi ne pas l’avoir symboliquement aboli ? Plusieurs raisons peuvent expliquer ce silence : La coutume législative : en , on n’abroge pas toujours formellement les textes anciens quand ils sont rendus caducs par d’autres lois plus récentes. L’oubli ou l’embarras : le Code noir est longtemps resté un angle mort de l’histoire nationale. Pendant des décennies, l’État français a minimisé ou évité le débat sur son héritage colonial et esclavagiste. L’absence de demande juridique : puisqu’il n’était plus appliqué, aucune pression n’a été exercée pour l’abroger dans les textes. 3. Reconnaissance tardive mais réelle Ce n’est que très récemment que la a commencé à reconnaître pleinement les conséquences de l’esclavage. En 2001, la loi Taubira a officiellement reconnu l’esclavage comme crime contre l’humanité. Elle marque une étape symbolique et politique forte, mais sans toucher directement au Code noir. En résumé Le Code noir n’a pas été aboli parce qu’il est devenu inutile juridiquement après l’abolition de l’esclavage en 1848. Il est tombé dans l’oubli, sans abrogation formelle. Ce silence témoigne aussi d’un long déni collectif sur l’histoire coloniale et esclavagiste de la , que la mémoire nationale ne commence à affronter que depuis quelques décennies. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:07
Pourquoi les graines ne poussent-elles pas dans notre estomac ?
Episodio en Choses à Savoir
L’idée peut sembler farfelue, mais c’est une question que beaucoup se sont déjà posée : si l’on avale accidentellement une graine, pourquoi ne germe-t-elle pas dans notre estomac ? Après tout, il y a de l’humidité, de la chaleur… et parfois même de la lumière si l’on ouvre la bouche ! Pourtant, aucune pastèque ne pousse dans nos entrailles. La réponse repose sur des arguments biologiques, chimiques et environnementaux très précis. Tout d’abord, les graines ont besoin de conditions spécifiques pour germer : elles doivent être dans un environnement humide, tempéré, mais surtout riche en oxygène et pauvre en acides. Or, notre estomac est tout l’inverse : c’est un milieu extrêmement acide. Le pH y est compris entre 1 et 3, en raison de l’acide chlorhydrique sécrété pour digérer les aliments. Cette acidité a pour rôle de décomposer les nutriments, mais elle détruit aussi la majorité des tissus végétaux, y compris la coque protectrice de nombreuses graines. Ensuite, notre système digestif ne se contente pas d’acidité. Il est aussi mécaniquement très actif. Dès que l’on avale une graine, elle est broyée, mélangée à divers sucs digestifs, puis envoyée vers l’intestin grêle. Autant dire que le parcours est chaotique, hostile et trop rapide pour permettre à une graine de s’installer, de s’enraciner ou de croître. De plus, la germination nécessite de l’oxygène. Or, l’estomac est un milieu pauvre en oxygène, ce qui empêche tout développement cellulaire végétal. Même si certaines graines extrêmement résistantes, comme celles du tamarin ou du poivron, peuvent traverser le tube digestif sans être totalement digérées, elles ressortent intactes… mais sans jamais avoir commencé à germer. En revanche, certaines graines, comme celles de tomates ou de fraises, peuvent ressortir viables si elles ne sont pas complètement digérées. C’est d’ailleurs un mécanisme naturel de dispersion chez certains animaux : avalées entières, les graines voyagent dans le système digestif et sont expulsées avec les excréments, parfois loin de l’endroit où elles ont été ingérées, dans un compost naturel parfait. Enfin, notons que très peu de lumière pénètre dans le tube digestif, et bien que ce ne soit pas nécessaire à la germination pour toutes les espèces, cela reste un facteur défavorable pour le développement d’un embryon végétal. En résumé, acidité, absence d’oxygène, digestion mécanique et milieu non favorable rendent tout simplement impossible la croissance d’une graine dans notre ventre. Aucun risque donc de se transformer en potager vivant ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:17
Pourquoi le Pape porte-t-il des chaussures rouges ?
Episodio en Choses à Savoir
Pour découvrir le podcast Le Précepteur: https://open.spotify.com/show/4Lc8Fp7QAVsILrKZ41Mtbu?si=w28n3PRPSIuguRE4SQVMlQ -------------------------------- Voilà une question qui surprend souvent… et qui ouvre la porte à une riche symbolique, entre tradition, pouvoir et spiritualité. D’abord, précisons une chose : tous les papes n’ont pas toujours porté des chaussures rouges. Mais cette tradition remonte très loin dans l’histoire de l’Église catholique, et elle est profondément chargée de sens. Une couleur impériale… et divine Le rouge est d’abord la couleur du sang. Mais dans le contexte ecclésiastique, il renvoie au sang des martyrs — ces premiers chrétiens qui ont versé leur sang pour leur foi. En portant des chaussures rouges, le pape marche symboliquement dans les pas de ceux qui sont morts pour le christianisme. C’est un rappel constant que sa mission est aussi un sacrifice. Mais le rouge est aussi, dans l’Antiquité romaine, la couleur du pouvoir impérial. Les empereurs romains portaient souvent des sandales ou des tuniques rouges pour affirmer leur autorité. L’Église, en héritant de certains codes visuels de l’Empire, a repris cette symbolique pour marquer l’autorité spirituelle du pape, chef de l’Église universelle. Une tradition fluctuante Pendant des siècles, les papes ont porté des mules rouges brodées, parfois ornées de croix d’or. Sous Jean XXIII ou Paul VI, ces souliers faisaient partie intégrante de la tenue papale. Mais c’est Jean-Paul II qui, dans les années 1980, met temporairement de côté cette tradition. Il préfère des chaussures plus sobres, souvent marron ou noires. Ce n’est qu’avec Benoît XVI, amateur de liturgie traditionnelle, que les fameuses chaussures rouges font leur grand retour, créées par un cordonnier romain célèbre. Certains ont cru, à tort, qu’elles étaient signées Prada… ce qui a nourri quelques malentendus. En revanche, le pape François, connu pour son humilité, a de nouveau abandonné les chaussures rouges au profit de chaussures noires simples, symbole de modestie. Plus qu’un accessoire Les chaussures rouges du pape ne sont donc pas une coquetterie : elles sont un symbole de martyre, de pouvoir spirituel, et de continuité historique. Chaque pas du souverain pontife rappelle les soufs du Christ, le poids de sa fonction, et la longue marche de l’Église à travers les siècles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:44
Etes-vous victime de “l'effet Fredo” ?
Episodio en Choses à Savoir
L’effet Fredo est une expression utilisée pour décrire un phénomène social ou psychologique dans lequel une personne est considérée comme inférieure ou incompétente au sein de sa propre famille ou de son groupe, souvent en raison de perceptions d’échec, de manque de charisme ou d’intelligence — parfois injustement. L'expression tire son nom de Fredo Corleone, un personnage du film Le Parrain (The Godfather), réalisé par Francis Ford Coppola. Qui est Fredo Corleone ? Fredo est le fils aîné de Vito Corleone, le parrain de la mafia italo-américaine. Pourtant, contrairement à ses frères Sonny ou Michael, Fredo est perçu comme faible, maladroit, peu fiable. Il est souvent mis à l’écart des affaires familiales, et ses tentatives pour s’imposer finissent en trahison dramatique. Son personnage est devenu un symbole de l’enfant "raté", ignoré ou moqué, souvent dans l’ombre d’un frère plus brillant. L’effet Fredo en psychologie sociale Dans un sens plus large, l’effet Fredo désigne : Un membre de famille sous-estimé, voire humilié, Un sentiment d’infériorité vécu par une personne face à des membres plus « valorisés » du groupe, Et parfois un besoin de reconnaissance qui peut mener à des comportements désespérés, voire autodestructeurs. On peut aussi voir dans l’effet Fredo un problème de dynamique familiale toxique, où un individu est enfermé dans un rôle réducteur — celui du "moins doué", du "raté", voire du "bouc émissaire". L’effet Fredo dans les médias et la politique Le terme a été popularisé dans le débat politique américain. En 2019, un journaliste a qualifié Chris Cuomo (frère du gouverneur Andrew Cuomo) de "Fredo" en insinuant qu’il était moins intelligent et moins accompli que son frère. Cela a suscité un tollé — Chris Cuomo l’a vécu comme une insulte raciste envers les italo-américains, et un symbole d’humiliation personnelle. Depuis, “Fredo” est parfois utilisé dans les médias ou sur les réseaux sociaux comme un surnom péjoratif, pour désigner une personne perçue comme le “maillon faible” d’un groupe ou d’une famille célèbre. En résumé L’effet Fredo, c’est le sentiment ou la réalité d’être sous-estimé au sein de sa propre famille, coincé dans une étiquette d’échec ou d’incompétence. Mais c’est aussi un avertissement : sous-estimer quelqu’un peut le conduire à la révolte, à la trahison… ou à la tragédie — comme dans Le Parrain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:05
Quel peintre n'a peint que des nombres ?
Episodio en Choses à Savoir
Je dis “que”, ce n'est pas tout à fait exact, le peimntre dont je vais vous parler a aussi peint quelques autre stableaux mais tout à fait anecdotiques dans son oeuvre. Ce peintre cest Roman Opałka. Un artiste franco-polonais, qui a donc consacré l'essentiel de sa vie à une œuvre singulière intitulée OPALKA 1965 / 1 – ∞. À partir de 1965, il s'est lancé dans la tâche monumentale de peindre, à la main, une suite ininterrompue de nombres entiers, débutant par le chiffre 1 et visant l'infini. Une œuvre unique et obsessionnelle Chaque toile, qu'il appelait un "Détail", mesurait 196 x 135 cm — dimensions correspondant à sa propre taille et à la largeur de la porte de son atelier à Varsovie. Il peignait les nombres en rangées horizontales, de gauche à droite, en utilisant un pinceau n°0 et de la peinture blanche. Initialement, le fond était noir, mais en 1972, Opałka a commencé à ajouter 1 % de blanc supplémentaire à chaque nouvelle toile, rendant progressivement le fond plus clair. Ce processus visait à symboliser le age du temps et l'approche de la fin, jusqu'à atteindre un "blanc mérité" où les chiffres blancs se fondaient dans le fond blanc, rendant les nombres presque invisibles . Un rituel quotidien Au-delà de la peinture, Opałka a instauré un rituel strict pour documenter le temps : Photographie : À la fin de chaque session de travail, il se photographiait devant la toile en cours, toujours dans les mêmes conditions d'éclairage et d'habillement, créant ainsi une série d'autoportraits montrant les effets du temps sur son visage. Enregistrement vocal : Il enregistrait sa voix en énonçant chaque nombre peint, ajoutant une dimension sonore à son œuvre. Centre Pompidou Ces pratiques renforçaient la dimension performative et méditative de son travail, transformant son œuvre en une chronique de l'existence humaine face au temps. Une quête vers l'infini Opałka a poursuivi ce projet pendant 46 ans, jusqu'à sa mort en 2011. Au total, il a réalisé 233 toiles, atteignant le nombre 5 607 249 . Son œuvre est aujourd'hui considérée comme une réflexion profonde sur le temps, la mortalité et la persistance de l'artiste face à l'infini. Une œuvre exposée mondialement Les "Détails" d'Opałka sont présents dans de nombreuses collections publiques et musées à travers le monde, notamment au Centre Pompidou à Paris, au MoMA à New York et au Musée d'Art Moderne de Varsovie. Son travail continue d'inspirer et de susciter des discussions sur la nature du temps et de l'existence humaine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
03:04
Pourquoi les chiens secouristes furent déprimés après le 11 septembre 2001 ?
Episodio en Choses à Savoir
Pour bénéficier de 4 mois offerts sur votre abonnement de 2 ans à NordVPN, veuillez cliquer sur ce lien: https://nordvpn.com/savoir --------------- Après les attentats du 11 septembre 2001, des centaines de chiens de recherche et de sauvetage ont été mobilisés pour fouiller les décombres du World Trade Center à la recherche de survivants. Et un phénomène troublant a rapidement été observé par les maîtres-chiens et les secouristes : les chiens semblaient perturbés, voire déprimés, par le fait de ne retrouver aucun survivant. Pourquoi cette réaction ? Les chiens de sauvetage sont formés à retrouver des personnes vivantes. Lorsqu’ils réussissent, ils reçoivent une récompense (jeu, caresses, friandise), ce qui renforce leur motivation. Mais à Ground Zero, après les premiers jours, il n’y avait plus de survivants à localiser. Les 300 à 350 chiens de recherche et de sauvetage qui y avaient été déployés ne recevaient donc plus de récompense, ce qui perturbait leur comportement. Selon les témoignages de l’époque, notamment dans des articles du New York Times, de National Geographic et des interviews de maîtres-chiens, les chiens semblaient perdre confiance en eux. Certains devenaient léthargiques, d’autres montraient des signes de stress, d’anxiété ou de tristesse — un état que l’on pourrait comparer à une forme de dépression canine, même si le terme est ici utilisé dans un sens comportemental, non clinique. Faux sauvetages organisés Pour y remédier, les secouristes ont eu une idée : organiser de faux sauvetages. Des pompiers ou volontaires se cachaient dans les gravats, et lorsqu’un chien les retrouvait, on célébrait la découverte comme un vrai sauvetage. Le chien recevait alors récompenses et félicitations, ce qui permettait de restimuler son moral et de maintenir sa motivation pour continuer la mission. Ces mises en scène ont été confirmées par plusieurs sources, dont : Le National Geographic dans un article sur les chiens du 11 septembre. Le livre Dog Heroes of September 11th de Nona Kilgore Bauer. Des vétérinaires militaires qui ont observé des signes de stress post-traumatique chez certains chiens. Que retenir ? Cette histoire est un témoignage poignant du lien étroit entre les chiens et les humains, mais aussi de l’intelligence émotionnelle de ces animaux. Les chiens de recherche ne sont pas des machines : ils comprennent le contexte, perçoivent les émotions de leurs maîtres, et souffrent eux aussi du désespoir environnant. En bref : oui, certains chiens de secours après le 11-Septembre ont montré des signes de détresse psychologique, et des "faux sauvetages" ont été mis en place pour les aider. Une leçon d’humanité… venue d’animaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
03:09
Pourquoi le bonnet rouge est-il le signe de ralliement des Bretons révoltés ?
Episodio en Choses à Savoir
Symbole de rébellion, de résistance et d’attachement aux libertés locales, le bonnet rouge est devenu un signe emblématique en Bretagne. Mais cette coiffe de feutre n’a pas toujours été associée aux radars routiers ou aux taxes écologiques, comme lors du mouvement des Bonnets rouges en 2013. Pour comprendre son origine, il faut remonter au XVIIe siècle, et plus précisément à l’année 1675. À cette époque, la Bretagne est plongée dans un climat social explosif. Le royaume de Louis XIV est en guerre contre la Hollande, et pour financer ce conflit, la monarchie multiplie les impôts. Parmi ces nouvelles taxes, certaines frappent de plein fouet la Bretagne, pourtant dotée d’un statut particulier : la province bénéficiait de privilèges fiscaux garantis par le traité d’union de 1532, qui avait scellé son rattachement à la . Mais en 1675, ces engagements sont bafoués. Le roi impose sans concertation plusieurs nouveaux impôts : une taxe sur le papier timbré, indispensable pour les actes juridiques, une autre sur le tabac, et même une taxe sur la vaisselle d’étain. C’est la goutte de trop. De nombreuses villes se soulèvent : Rennes, Nantes, Quimper, Carhaix... et surtout les campagnes du Léon et de Cornouaille. C’est là que le bonnet rouge entre en scène. Les paysans insurgés, armés de fourches, de bâtons et de haches, se rassemblent sous une même couleur : celle de leur bonnet. Le rouge est alors courant chez les gens modestes, en particulier chez les marins et les paysans. Il devient un signe de ralliement autant qu’un symbole de colère. Ces hommes rejettent l’injustice fiscale mais aussi l’autoritarisme royal et la remise en cause des droits bretons. La révolte, qu’on appellera plus tard la Révolte du papier timbré, est sévèrement réprimée par la monarchie. Des villages sont incendiés, les meneurs exécutés ou envoyés aux galères, et les privilèges bretons sont encore plus réduits par la suite. Mais dans la mémoire populaire, l’image du bonnet rouge demeure. Au fil des siècles, il est ressorti à chaque époque où les Bretons se sentent trahis, méprisés ou menacés dans leurs identités ou leurs droits. C’est ainsi qu’il a refait surface en 2013 lors du mouvement contre l’écotaxe, porté par des entrepreneurs, des agriculteurs et des citoyens bretons. Le bonnet rouge, vieux de plus de trois siècles, restait ce qu’il a toujours été : un symbole de révolte enraciné dans l’histoire et le sol breton. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
02:23
Más de Choses a Savoir Ver más
Choses a Savoir SANTE Développez facilement votre culture dans le domaine de la santé avec un podcast par jour ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations. Actualizado
También te puede gustar Ver más
Aleixopédia Contando com Busto e Renato Alexandre como ajudantes, Bruno Aleixo é o chefe desta rubrica de natureza enciclopédica em que se analisam assuntos essenciais da Humanidade. A primeira temporada foi sobre Música, a segunda foi sobre Cinema, a terceira foi sobre Gastronomia, a quarta foi sobre História, a quinta foi sobre Geografia, a sexta foi sobre Televisão, a sétima foi um especial Europédia sobre Euro 2024, e a oitava é novamente sobre Música! Actualizado
La Collection Georges Lang Georges Lang vous embarque pour un véritable voyage musical, chaque vendredi et samedi, de 23h à 2h. Dans ses "Collections" (23h-00h), partez pour une heure de découverte, mêlant classiques et nouveautés. Suivies par les "Nocturnes" (00h-1h) avec le meilleur de la musique des années 60 à aujourd'hui. Enfin, de 1h à 2h, prolongez l'aventure entre Country américaine (Taylor Swift, Dolly Parton, Willie Nelson) le vendredi, et les grands incontournables du soft rock le samedi. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Actualizado
AFFAIRES SENSIBLES Les grandes affaires, les aventures et les procès qui ont marqué les cinquante dernières années. Rendez-vous sur l'application Radio pour découvrir tous les autres épisodes. Actualizado